Tu ne votes pas (ou plus) comme moi ? Et si on continuait de se parler quand même ? Avec Max Laulom, réalisateur de la série “High School Radical” sur ARTE, et Lumir Lapray, militante et autrice de l’essai « Ces gens-là » (éditions Payot), réfléchissons à la manière - et à la nécessité ? - de rester en relation avec les ami-es qui ne pensent pas (du tout) comme nous.
Il y a dix ans, Max Laulom vivait un rêve éveillé lors d’une année scolaire tendre et drôle en Oklahoma, Etat rural du Midwest. Lorsqu’il y retourne à l’occasion des élections présidentielles de 2024, ses ami·es de lycée votent presque tous Trump et l’ambiance est à la guerre civile. Dans une série poignante de quatre épisodes, Max examine à la fois l’état de l’Amérique (il se rend même à un meeting de Donald Trump) et sa propre capacité à écouter ses amis, qui ont pour la plupart choisi de porter la casquette “Make America Great Again”. On comprend très bien, au passage, pourquoi Kamala Harris a échoué.
Cette Amérique trumpiste du déclassement social, Lumir Lapray l’a parcourue de long en large. Elle connaît aussi par coeur les campagnes et les quartiers périurbains de France, là où flambe le vote RN. Ce qu’a fait Max pendant un mois, c’est le travail de Lumir : parler à tous et toutes pour comprendre, pour rapprocher, et pour remobiliser en faveur d’une société progressiste.
En s'appuyant sur des extraits de la série, nous interrogerons Max et Lumir sur la polarisation politique aux États-Unis et en France et sur leurs recettes pour continuer à échanger malgré tout. Puis, en petits groupes, nous explorerons ce que ça nous fait de voir des ami-es ou des cousin-es s’éloigner de nous politiquement, et ce qu’on en fait.
En présence de
— Max Laulom, réalisateur
— Lumir Lapray, militante et autrice
— Emmanuelle Walter, ARTE
Un nouveau cycle de rencontres proposé par ARTE et makesense
Le nouveau cycle « Ce que ça nous fait, ce qu’on en fait » invite à plonger dans la force des récits documentaires, à accueillir les émotions qu’ils font naître — bouleversement, révolte, tendresse — puis à les transformer en élan. Chaque soirée permet de découvrir une œuvre, de reprendre son souffle et se remplir de bonnes idées. Ensemble.
©Hamza Djenat
