Lancement du sixième numéro de la revue Initiales, Initiales JCA (Jean-Christophe Averty) éditée par l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Lyon.
En présence d’Emmanuel Tibloux, directeur de la publication et de la rédaction; Claire Moulène, rédactrice en chef et Jill Gasparina, rédactrice en chef associée à ce numéro et commissaire de l’exposition « The Averty Show » présentée à partir du 25 septembre au Confort Moderne. Avec la participation de l’artiste Philippe Mayaux, contributeur de la revue, d’Olivier Lebrun, coordinateur graphique de la revue et de l’une des étudiantes en charge de la réalisation de ce numéro.
A cette occasion, sera également inauguré le site de la revue.
Initiales JCA
«Un homme averty en vaut deux». Jamais avare d’un bon mot, celui qui révolutionna la télévision française dans les années 60 et 70 est aujourd’hui au cœur du dispositif de la revue Initiales. Avec ce sixième numéro, Initiales JCA (Jean-Christophe Averty) fait un pas de côté dans la culture populaire et dresse, par la bande, le portrait d’un homme averti qui revisita la littérature d’avant-garde dans ses nombreuses et géniales adaptations de Jarry, Roussel ou Tzara, à mi-chemin entre le cinéma et le théâtre, déringardisa la variété, mit les pieds dans le plat d’une France gaulliste et timorée, et fut pionnier en matière de trucages et autres illusions technologiques qui inspirèrent dans la foulée nombre d’artistes contemporains adeptes des fonds d’incrustation et autres montages visuels.
Conçu comme une monographie augmentée, ce numéro s’attache à décrypter les ressorts à l’œuvre dans les «mises en page» télévisuelles d’un Averty tantôt éditeur (de la modernité), trublion (politique, quand il fit équipe avec la bande d’Hara Kiri) ou typographe (érudit, qui fit de ses prologues et génériques des manifestes en soi). Il donne aussi la parole à des artistes et théoriciens d’aujourd’hui qui sont allés débusquer dans le collage numérique, le mauvais esprit du Net et les citations érudites d’une modernité qui n’en finit plus de se retourner sur elle-même, les signes d’un bégaiement avertyen dans notre société contemporaine.