Joanna [COMPLET]

Première partie : Kalika

Joanna [COMPLET]
En 2018, une certaine Joanna poste son premier clip sur YouTube. Dans cette vidéo qu'elle a réalisé elle-même, tout ce que deviendra Joanna est déjà perceptible.
 
Avec son regard hypnotique, sa gravité sensuelle et ses lyrics qui ne prennent pour détour que celui de la poésie, « Séduction » cumule vite le million de vues et installe l'artiste originaire de Rennes et fondatrice de son propre label Joanna Club comme l'une des figures les plus prometteuses des musiques actuelles.
 
Subtil mélange de R&B et de sonorités trap ou électroniques, les chansons de Joanna projettent l'auditeur dans des atmosphères uniques où se déroulent de délicates odyssées. Après avoir sorti son premier EP Vénus en 2020, elle présente aujourd'hui Sérotonine, album pluriel et envoutant.
 
 

 

Première partie : Kalika

Affirmative et combattante, la voix de KALIKA fait l'effet d'un coup de poing dans un gant de velours. Bam ! Le titre La Chaudasse est à l'image des trois autres morceaux de son premier EP : ça déménage sec mais toujours avec dextérité. Les paroles crues racontent les histoires d'amour et de sexe tumultueuses d'une jeune féministe de 23 ans.
 

Fan de Dalida, KALIKA assume son amour du kitsch, celui qui a bercé son enfance. « J'aime le populaire. Ce qui est sur le fil, sur la bascule, presque de mauvais goût. »  KALIKA a la transparence salutaire, de celle qui amène une nouvelle génération de chanteuses à parler de sexe avec la même crudité que leurs homologues masculins, brisant (enfin) les clichés de douceur et de docilité encore trop souvent accolés au féminin. Tirant son surnom de Sara-la-Kali, sainte vénérée par la communauté des Gitans de Sainte-Marie-de-la-Mer comme de Kali, déesse indienne de la transformation et de la destruction, cette Catherine Ringer des temps modernes tape de la voix, le regard crépitant de rage mais le sourire barrant son doux visage. Ses hymnes, elle veut les partager, et à plein.