De la musique minimaliste et de la musique électronique sur la même soirée et pour le même public : Marathon ! revient pour sa 10ème édition à la Gaîté Lyrique avec sa programmation unique en son genre.
Pour cette dixième édition, Marathon! reste fidèle à son désir de faire entendre musiques répétitives et électroniques sur une même soirée et pour le même public. Outre les fidèles de Marathon ! (le groupe Cabaret Contemporain, l’Ensemble Links que nous retrouverons cette année dans un programme autour de « Different Trains » de Steve Reich et de « Shaker Loops » de John Adams), nous sommes ravis d’accueillir cette année Jacques, le nouveau projet de Fabrizio Rat « My end is my beginning », Canblaster, Lisa More, et enfin des solos de musique acoustique dans le Foyer Moderne et le Foyer Historique de la Gaîté Lyrique.
Jacques (live)
A travers son style de vie étonnant et ses prises de paroles sans filtre, Jacques s’est imposé comme un artiste singulier qui provoque réflexion, perplexité, dégoût et/ou adoration. Si beaucoup se souviennent de sa coiffure hors du commun, c’est surtout par son habileté à sans cesse se réinventer qu’on finit par le reconnaître. Entre sa nomination aux Victoires de la Musique, sa théorie du Vortex et ses expérimentations sonores soigneusement désorganisées, Jacques est un artiste libre qui navigue au fil des défis qu’il se donne. Pour son nouveau live, il s’amuse désormais à découper, boucler et mettre en musique des courts extraits de film, de documentaires, de vidéos YouTube ou carrément des vidéos de sa vie de tous les jours. Aux côtés de ses objets, des fusées qui décollent, des chiens qui aboient ou des bébés qui pleurent deviennent ses nouveaux instruments de musique… Jacques repousse encore une fois ses propres limites pour nous proposer un concert à la fois bruitiste et dansant, où le son et l’image dialoguent en direct.
Canblaster & Neurotypique : NEUROSCAN A/V live
Issu d’une collaboration entre Canblaster et Neurotypique, NEUROSCAN explore la possibilité d’un langage commun entre le son et l’image, dans un espace où la musique devient donnée visuelle et la lumière, événement acoustique. Né de leurs travaux de recherche avec l’Ircam, le projet croise la syntaxe modulaire de Canblaster avec les architectures visuelles génératives de Neurotypique, façonnées dans Touch Designer, logiciel de création en temps réel qui relie image, données et mouvement. Le résultat : un système audioreactif, vivant, où chaque impulsion sonore engendre sa propre réponse morphique. Une expérience autant scientifique que poétique, qui brouille les frontières entre perception, écriture et émergence.
Canblaster (Cédric Steffens) est l’une des figures majeures de la scène électronique française. Passé du jeu vidéo aux clubs, du UK garage à l’IDM, il développe depuis plus d’une décennie une approche émotionnelle et physique du son, nourrie par l’expérimentation modulaire et la recherche du groove.
Neurotypique (Sébastien Mercier) explore la création visuelle en temps réel, cherchant dans le banal et l’inattendu une nouvelle grammaire du regard. Graphiste et directeur artistique de formation, il travaille aujourd’hui sur la correspondance directe entre image et son, à travers des environnements génératifs conçus sous Touch Designer.
Cabaret Contemporain (live)
On ne présente plus cet habitué des soirées Marathon !. Les cinq musiciens continuent d'inventer une musique électronique produite intégralement par des instruments. Ici, la boîte à rythmes n'est pas produite par des machines, mais bien par la préparation des instruments (piano, batterie, contrebasses et guitare). Pour cette édition 2025, le groupe vous fera découvrir ses tout derniers morceaux, en approche de la sortie de leur nouvel album.
Different Trains de Steve Reich et Shaker Loops de John Adams par l’Ensemble Links (live)
L’Ensemble Links vous fera découvrir au centre de la Grande Salle de la Gaîté Lyrique deux pièces phares de la musique répétitive américaine. La première est le quatuor à cordes avec bande magnétique « Different Trains » de Steve Reich, pièce écrite lorsque le compositeur américain vivait entre New-York et Los Angeles, au moment du divorce de ses parents. Cette pièce utilise des extraits de discours parlé comme matériel musical. « Shaker Loops » de John Adams est un septuor à cordes, pièce basée sur des boucles et ondes.
My end is my beginning, par Fabrizio Rat, Linda Olah et Isabel Sörling (live)
Dream-pop sous acide ? Electro interstellaire ? Synthwave céleste ? Toute tentative de catégorisation s’avère vite vaine tant cette musique assez sidérante, voire sidérale, donne le sentiment – plutôt grisant – de voir apparaître un nouveau monde sonore, absolument inouï, évoquant parfois la collision stratosphérique entre Björk et Aphex Twin. Jaillissant de la friction entre des voix cristallines (souvent utilisées en canon) et des oscillations synthétiques, dont le résultat est amplifié par divers effets (réverbération, saturation, dilatation…), la musique ainsi générée, à la fois répétitive et toujours évolutive, se déploie en strates savamment (re)composées dans un espace-temps étale qui semble s’ouvrir à l’infini. Sans élément superflu, en quête d’épure autant que d’aventure, elle parvient à conjuguer idéalement complexité et clarté.
Lisa More (live)
Lisa More émerge comme une figure incontournable de la scène électroniquef rançaise, née dans la capitale volcanique qu’est Clermont-Ferrand. Après un apprentissage du Djing par son père (lui- même Dj et disquaire) dès l’enfance, puis l’organisation de ses propres raves à l’adolescence, elle finit par jouer dans le club qui a marqué son évolution aka le 101 en 2016, ensuite c’est le vortex : à peine deux ans plus tard, elle fait partie intégrante de cette équipe comme nulle autre pareille et devient résidente et organisatrice des nuits bleues (The Blue Nights).
Pianoïd, d’Edouard Ferlet (live)
La fascination magique que provoque sur scène, vient en grande partie de ce que le dispositif complexe imaginé, qui fait la part belle aux technologies actuelles de traitement du son et de MAO, est au seul service des compositions d’Edouard Ferlet, qui puise ses sources de Bach à Moondog, où se mêlent beauté des mélodies et syncope des rythmes, et de son toucher subtil toujours sensible. Il y a de la performance dans Pianoïd, par la concentration solide du pianiste, recomposant ses partitions – au-delà même parfois de son imagination – en même temps qu’il les interprète, en activant parfois des séquences enregistrées pré-programmées, bougeant comme un danseur du clavier de l’instrument à ses entrailles, par la volonté d’incarner un pianiste sorti de la rigidité académique et de montrer le piano autrement, et donc de lui ouvrir un public nouveau et différent de ceux du classique, du jazz ou de la pop.
Improvisations autour de Bach et de Marsili, par Léo Belthoise (live)
En explorant au violon l’ostinato d’une œuvre de J.S. Bach, Léo Belthoise opère une lente dérive vers l’Ambient Techno en passant par l’électroacoustique du tango contemporain de Andrea Marsili
Viola Spaces de Knox, Elegie de Stravinsky, Sonate pour alto seul de Ligeti, par Elodie Gaudet (live)
Cette 10ème édition de Marathon ! continue d’être placé sous le signe des cordes, autour de ce programme pour solo acoustique.
Marie Ythier (live)
La soirée Marathon ! continue de proposer dans l'entre foyer de La Gaîté Lyrique des programmes acoustiques solos autour de pièces de notre maître à tous (Bach !) et une pièce de musique contemporaine (ici Article 10 de Rozalie Hirs), par la violoncelliste Marie Ythier
