Quelle place pour les féminismes dans les syndicats ?

Enregistrement en public du podcast Popol

Quelle place pour les féminismes dans les syndicats ?

Dans ce nouvel épisode enregistré en public à la Gaîté Lyrique, le podcast Popol interroge le syndicalisme à la lumière des questions féministes.

Bien que présentes aux avant-postes des luttes sociales depuis des siècles, les femmes ont eu du mal à se faire une place dans les syndicats. Quant aux questions féministes, on constate qu’elles ont mis du temps à être prises en compte par les organisations syndicales, qui ont souvent mis en avant la nécessité de se concentrer avant tout sur la lutte des classes. Aujourd’hui encore, on voit émerger, aux quatre coins du monde, des mouvements qui prônent la grève féministe afin de lutter contre les méfaits de nos sociétés patriarcales, et plus particulièrement la non prise en compte du travail reproductif. Ces revendications féministes trouvent une voix à travers la grève, outil privilégié des syndicats pour renverser les rapports de force avec les dominants. 

Quelle est la place des féminismes dans les syndicats ? Comment les syndicats prennent-ils en compte les femmes et les minorités de genre dans leurs organisations ? Qu’est-ce que le féminisme peut apporter aux luttes sociales ? Comment les féministes peuvent s’appuyer sur le monde syndical pour lutter contre les oppressions ? Ce sont les questions qui seront abordées pendant cet enregistrement en live et en public du podcast “Popol”, à l’occasion duquel Léa Chamboncel accueillera Sophie Binet, Rachel Keke et Aurore Koechlin ! 

Popol

Popol, c’est quoi ? C’est d’abord un média qui propose un regard féministe sur la politique, mais aussi un espace convivial pour parler politique librement afin d’envisager ensemble une démocratie plus féministe et plus inclusive !

En présence de :

Sophie Binet

Sophie Binet est secrétaire générale de la CGT depuis avril 2023. Première femme à occuper ce poste, elle rejoint la direction nationale de l’UNEF en 2005 après s'être engagée sur de nombreux combats. Elle débute sa carrière de Conseillère Principale d’Éducation (CPE) en 2008 et est élue secrétaire générale de l’Ugict-CGT en 2021. En parallèle, Sophie Binet est élue à la direction confédérale de la CGT en 2013 où elle a pour responsabilité de piloter le collectif “femmes mixité”. Aux côtés de la FSU, de Solidaires et du CNDF, elle lance en 2017 le 8 mars comme journée de grève féministe et le #8mars15h40, pour marquer les écarts de salaires. En 2019, elle publie avec Maryse Dumas et Rachel Silvera le livre Féministe la CGT ? Les femmes, leur travail et l'action syndicale (Éditions de l'Atelier). 
Photos © Photosociale 

Rachel Keke 

Franco-ivoirienne, Rachel Keke arrive en France en 2000. Elle obtient ses papiers puis devient femme de chambre en 2003. En 2019, elle entre en grève avec ses collègues de l’hôtel Ibis Batignolles contre le système maltraitant, sexiste et raciste de la sous-traitance. Après 22 mois de grève, elles obtiennent la victoire. Elle est élue en juin 2022 comme députée de la France Insoumise-NUPES. Son mandat : porter la voix des sans-voix au Parlement. 
Photos © Louise Rocabert 

Aurore Koechlin 

Aurore Koechlin est maîtresse de conférence en sociologie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, au laboratoire Cetcopra. Ses travaux portent sur le genre et la santé. Elle a réalisé une thèse sur l’émergence, la consolidation et la déstabilisation de la norme gynécologique en France (1931-2018). Membre du laboratoire junior Contraception & Genre, Aurore Koechlin est également militante féministe. Elle a écrit La norme gynécologique en 2022 et La révolution féministe en 2019, tous deux publiés aux éditions Amsterdam. 
Photos © Stéphane Burlot