Born Bad Records

Carte blanche Paris Musique Club

Born Bad Records

Le label Born Bad Records est fondé en 2006 avec l’envie d’accompagner une nouvelle scène rock française, à l’image de Cheveu, Frustration ou La Femme. Il propose aussi de nombreuses rééditions thématiques qui exhument les oeuvres d’artistes français passés inaperçus en leurs temps. Ces rééditions explorent aussi bien les années 50, 60, 70 ou 80 et ont pour but de faire valoir la créativité d’artistes français trop en avance sur leur époque.

Tous les évènements sont accessibles sur présentation du billet d'expo,
Sauf le live du vendredi, 10€ avec accès à l'exposition, réservation ci-dessous.

Jeudi - Opening club

À partir de 19h
Apéro de lancement + Rencontre
Naissance et développement – artistique, philosophique et économique du label. 
Avec JB Guillot, fondateur du label, « modéré » par Pascal Bertin  

Vendredi - Live club

A partir de 20h30
Born Bad en Live
Antilles (Live déflagrateur du groupe composé de membres de Sister Iodine, Zombie Zombie, Cobra Matal, Berg Sans Nipple)
+ Usé (projet solo de Nicolas Headwar, au goût immodéré pour la percussion)
+ vidéo par le collectif Machine Molle
COMPLET

Samedi - Kids club

Atelier sonore par Usé
Infos & réservations

Dimanche - Chill Club

A partir de 14h
Préventes conseillées 
Release Party de la compile CHEBRAN – French Boogie 1980-1985
Avec Vidal Benjamin (Disco Sympathie), Fred Serendip (Serendip Lab), Henriette Coulouvrat (Live de la diva déjantée)
+ France 80 Dj Set (Mix Funky Fresh Frenchy de Noisey, Vice et Fluoglacial)

« Chébran, c’est déjà un peu dépassé, vous auriez dû dire câblé ! » (François Mitterrand dans Ca nous intéresse Monsieur le Président, présenté par Yves Mourousi sur TF1, le 25 avril 1985)
Dans la France de Mitterrand, les modes filent  comme les gouvernements. Toujours dans le vent, les jeunes du début des années 80 butinent avec légèreté chaque indispensable nouveauté. Confiante dans l’avenir du Minitel, décomplexée par les discussions sexys des radios-libres naissantes, cette génération rose rêve de clubs de vacances et de pistes de danse. Témoignage ludique des années fric et toc, le French Boogie en est la bande-son idéale.Reflet d'une époque où tout semble encore possible, ce qu'Internet appelle aujourd’hui French Boogie désigne un funk synthétique aux couplets parfois scandés annonçant l'arrivée prochaine du rap hexagonal. Assimilée au post disco, se nourrissant de la musique black, et flirtant parfois avec la new wave, cette pop insouciante aux paroles potaches a le goût pour les plaisirs faciles, la frime, et les vacances au soleil. Une musique en phase avec son époque, qui glorifie au passage le luxe, la réussite et un certain mode de vie consumériste incarné notamment par Bernard Tapie. Dans les boîtes de nuit populaires de l'époque, telles la Main Bleue de Montreuil et l'Echappatoire de Clichy-sous-Bois où officiait le DJ Micky Milan, un public enthousiaste découvre toute une vague de musiciens influencés autant par la variété française que par Sugar Hill Gang ou Kurtis Blow. La plupart des artistes du début s’investissent sincèrement, mais comme souvent en France quand arrive un courant musical, la dérision et la légèreté servent de subterfuge pour imposer ce nouveau style. Un cocktail explosif, où le son de New-York s’accommode de textes franchouillards improbables, et qui rappellera à certains l'univers des comédies farfelues de Max Pécas ou de Claude Zidi. Hormis « Vacances j'oublie tout »  d’Elégance, « Un fait divers et rien de plus » par Le Club, ou « Chacun fait ce qui lui plaît » de Chagrin d’amour (produit par Patrick Bruel), la funk en France, c’est l'histoire d'un braquage raté.

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Un évènement en collaboration avec la Red Bull Music Academy.